Trafic, desserte, finances, grands projets : l’Aéroport de Genève a présenté le dernier bilan de son directeur général André Schneider, à la tête de la plateforme depuis 2016 et qui, pour une raison de limite d’âge, laissera sa place prochainement à Gilles Rufenacht.
Côté trafic, la plateforme a accueilli 16,48 millions de passagers en 2023, soit une progression de 17 % par rapport à 2022, et retrouve ainsi près de 92 % du chiffre prépandémie de 2019. Le nombre de mouvements cumulés (lignes, charters, aviation commerciale et non commerciale) s’établit à 172 841, chiffre qui reste de 7,1 % en dessous de 2019.
La part des appareils de dernière génération, qui limitent ainsi leur impact sonore et leur consommation de kérosène, représente pour l’année écoulée 32,53 % des mouvements, contre 24,95 % en 2022 et 22,25 % en 2021. Cette progression est « notamment liée aux mesures financières incitatives que l’aéroport a mis en place à destination des compagnies » a exprimé l’entreprise.
Côté desserte, l’aéroport totalise 148 destinations (146 en 2022) et retrouve ainsi la totalité de son réseau long-courrier prépandémie. Son top 5 des villes desservies est : Londres, Paris, Porto, Lisbonne et Amsterdam. Les parts de marché des 5 premières compagnies aériennes pour l’année écoulée sont : easyJet (46,4 %), SWISS (12,2 %), British Airways (4,9 %), Air France (3,8 %), Iberia (2,9 %).
Côté financier, la plateforme réalise un chiffre d’affaires de 489,6 millions de francs suisses (1 CHF = 1,02 € début avril), contre 423,1 millions en 2022. Les recettes aéronautiques représentent 58,7 % de ce total. Les charges de personnel, dont l’effectif est de 1 039 collaborateurs, s’établissent à 150,6 millions de CHF.
Grâce à la maîtrise de ses coûts d’exploitation et à la hausse des redevances aéronautiques, l’aéroport améliore sa profitabilité avec un EBITDA en hausse de + 38,6 % (+ 37,4 % en 2022). Ces résultats permettent à la plateforme de poursuivre son processus de désendettement, conformément à sa stratégie de sortie de crise sanitaire validée par son conseil d’administration. Ainsi, après avoir atteint un pic à 790 millions de CHF en janvier 2022, elle s’établit à 578 millions fin 2023. Ce niveau d’endettement est aussi pour partie la « conséquence d’un retard pris pour la construction du nouveau centre logistique de tri-bagages ».
Côté grands projets, les dépenses d’investissements auront été de 68 millions de CHF pour l’année 2023, en grande partie destinées à 3 projets majeurs : le raccordement au réseau thermique GeniLac, le nouveau centre logistique de tri-bagages, et l’attribution du mandat de conception-réalisation à l’entreprise Losinger-Marazzi SA-Bouygues Bâtiment International (LMP) pour le projet CAP2030.
Photo © Genève Aéroport